Feu De Joie. Par Louis Aragon. (1897-1982) TABLE DES MATIERES Pur Jeudi. Soifs De L’Ouest. Chambre Garnie. Charlot Mystique. Fugue. Acrobate. Pour Demain. Madame Tussaud. Secousse. Éclairage A Perte De Vue. Couplet de l’amant d’opéra. Parti-pris. Vie De Jean-Baptiste A***. Le Délire Du Fantassin. Statue. La Belle Italienne. Pièce A Grand Spectacle. Personne Pâle. Sans Mot Dire. Pierre Fendre. Lever. Casino Des Lumières Crues. Programme. PUR JEUDI. Rues, campagnes, où courais-je ? Les glaces me chassaient aux tournants vers d’autres mares. Les boulevards verts ! Jadis, j’admirais sans baisser les paupières, mais le soleil n’est plus un hortensia. La victoria joue au char symbolique : Flore et cette fille aux lèvres pâles. Trop de luxe pour une prairie sans prétention : aux pavois, les drapeaux ! toutes les amantes seront aux fenêtres. En mon honneur ? Vous vous trompez. Le jour me pénètre. Que me veulent les miroirs blancs et ces femmes croisées ? Mensonge ou jeu ? Mon sang n’a pas cette couleur. Sur le bitume flambant de Mars, ô perce-neiges ! tout le monde a compris mon coeur. J’ai eu honte, j’ai eu honte, oh ! SOIFS DE L’OUEST. Dans ce bar dont la porte sans cesse bat au vent une affiche écarlate vante un autre savon Dansez dansez ma chère Danseznous avons des banjos Oh qui me donnera seulement à mâcher les chewing-gums inutiles qui parfument très doucement l’haleine des filles des villes Épices dans l’alcool mesuré par les pailles et menthes sans raison barbouillant les liqueurs il est des amours sans douceurs dans les docks sans poissons où la barmaid défaille sous le fallacieux prétexte que je n’ai pas rasé ma barbe aux relents douteux d’un gin que son odorat devine d’un bar du Massachussets Au trente-troisième étage sous l’oeil fixe des fenêtres arrête Mon coeur est dans le ciel et manque de vertu Mais les ascenseurs se suivent et ne se ressemblent pas Le groom nègre sourit tout bas pour ne pas salir ses dents blanches Ha si j’avais mon revolver pour interrompre la musique de la chanson polyphonique des cent machines à écrire Dans l’état de Michigan justement quatre-vingt-trois jours après la mort de quelqu’un trois joyeux garçons de velours dansèrent entre eux un quadrille dansèrentavec le défunt comme font avec les filles les gens de la vieille Europe dans les quartiers mal famés Heureusement que leurs lèvres ignoraient les mots méchants car tous les trois étaient vierges comme on ne l’est pas longtemps CHAMBRE GARNIE. À l’Hotel de l’Univers et de l’Aveyron le Métropolitain passe par la fenêtre La fille aux-yeux-de-sol m’y rejoindra peut-être Mon coeur xque lui dirons-nous quand nous la verrons Compte les fleurs ma chère compte les fleurs du mur Mon coeur est en jachères Attention L’escalier est peu sûr Que n’es-tu la vachère qui mène les amants en Mésopotamie CHARLOT MYSTIQUE. L’ascenseur descendait toujours à perdre haleine et l’escalier montait toujours Cette daine n’entend pas les discours elle est postiche Moi qui déjà songeais à lui parler d’amour Oh le commis si comique avec sa moustache et ses sourcils artificiels Il a crié quand je les ai tirés Étrange Qu’ai-je vu Cette noble étrangère Monsieur je ne suis pas une femme légère Hou la laide Par bonheur nous avons des valises en peau de porc à toute épreuve Celle-ci Vingt dollars Elle en contient mille C’est toujours le même système Pas de mesure ni de logique mauvais thème FUGUE Une joie éclate en trois temps mesuré de la lyre Une joie éclate au bois que je ne saurais pas dire Tournez têtes Tournez rires pour l’amour de qui pour l’amour de quoi pour l’amour de moi ACROBATE Bras en sang Gai comme les sainfoins L’hyperbole retombe Les mains Les oiseaux sont des nombres L’algèbre est dans les arbres C’est Rousseau qui peignit sur la portée du ciel cette musique à vocalises Cent À Cent pour la vie Qui tatoue Je fais la roue sur les remparts POUR DEMAIN*. Vous que le printemps opéra Miracles ponctuez ma stance Mon esprit épris du départ dans un rayon soudain se perd perpétué par la cadence La Seine au soleil d’avril danse comme Cécile au premier bal ou plutôt roule des pépites vers les ponts de pierre ou les cribles Charme sûr La ville est le val Les quais gais comme en carnaval vont au devant de la lumière Elle xvisite les palais surgis selon ses jeux ou lois Moi je l’honore à ma manière La seule école buissonnière et non Silène m’enseigna cette ivresse couleur de lèvres et les roses du jour aux vitres comme des filles d’Opéra * Appartient à M. Paul Valéry. MADAME TUSSAUD. Cris muets Taffetas noirs Redingotes Crimes Tous les mannequins ont le même regard gris Mais ce lord a dansé dans un bouge à Paris Il a des dents d’or et des favoris sales Le Strand me suit de brouillard jaune dans les salles Les plastrons se marquant aux plis poussiéreux ces gentlemen se négligèrent Trop heureux d’assassiner une demi-mondaine d’assassiner une demi-mondaine Aux Indes ces officiers firent des fredaines Ils ont quitté leur morgue pour un mariage morganatique morganatique On peut s’amuser en voyage Si l’on ne salit pas ses escarpins vernis à l’étranger les meurtres restent impunis Je tuerais volontiers cette reine d’Écosse Qui regarde la France en récitant des vers Mais je troublerais le négoce SECOUSSE. BROUF BROUFFuite à jamais de l’amertume Les prés magnifiques volants peints de frais tournent tournent champs qui chancellent Le point mort Ma tête tinte et tant de crécelles Mon coeur est en morceaux Mon coeur est en morceaux le paysage en miettes Hop l’Univers verse Qui chavire L’autre ou moi L’autre émoi La naissance à cette solitude Je donne un nom meilleur aux merveilles du jour J’invente à nouveau le vent tape-joue le vent tapageur Le monde à bas je le bâtis plus beau Sept soleils de couleur griffent la campagne Au bout de mes cils tremble un prisme de larmes désormais Gouttes d’Eau. On lit au poteau du chemin vicinal. ROUTE INTERDITE AUX TERRASSIERS Août 1918. ÉCLAIRAGE À PERTE DE VUE. Je tiens ce nuage or et mauve au bout d’un jonc l’ombrelle ou l’oiselle ou la fleur l’ombrelle ou l’oiselle ou la fleur La chevelure descend des cendres du soleil se décolore entre mes doigts entre mes doigts Le jour est gorge-de-pigeon Vite un miroir Participé-je à ce mirage Si le parasol change en paradis le sol jouons jouons à l’ange jouons à l’ange à la mésange jouons à l’ange à la mésange au passereau Mais elles qui vaincraient les grêles et l’orage mes ailes oublieront les bras et les travaux Plus léger que l’argent de l’air où je me love je file au ras des rêts et m’évade du rêve La Nature se plie et sait ce que je vaux COUPLET DE L’AMANT D’OPÉRA. L’amour tendre literie dont mon coeur est l’édredon trouble Si mollement mes membres légèrement mes lèvres obliquement mes yeux pour de faux ciels que la chair et le linge ont une même odeur pour mon ardeur PARTI-PRIS. Je danse au milieu des miracles Mille soleils peints sur le sol Mille amis Mille yeux ou monocles m’illuminent de leurs regards Pleurs du pétrole sur la route Sang perdu depuis les hangars Je saute ainsi d’un jour à l’autre rond polychrome et plus joli qu’un paillasson de tir ou l’âtre quand la flamme est couleur du vent Vie ô paisible automobile et le joyeux péril de courir au devant Je brûlerai du feu des phares VIE DE JEAN-BAPTISTE A***. Une ombre au milieu du soleil dort Une ombre au milieu du soleil d’or Une ombre au milieu du soleil d’or Jean-Bart dans l’avenue aux catalpas dans l’avenue aux catalpas x Mais patience En ce temps je n’étais pas né dans l’avenue aux catalpas x Le train repart ROSA la rose et ce goût d’encre ô mon enfance Calculez Cos. a en fonction de tg. Ma jeunesse Apéro qu’à peine ont aperçu les glaces d’un café lasses de tant de mouches Jeunesse et je n’ai pas baisé toutes les bouches Le premier arrivé au fond du corridor l 2 3 4 5 6 7 8 9 10 MORT Une ombre au milieu du soleil dort c’est l’oeil LE DÉLIRE DU FANTASSIN. L’enfant fantôme fend de l’homme entre les piliers de pierre : 2pR, son tour de tête. ( La tour monte, attention au ciel) Comme il mue, avec sa voix de rogomme il effraye à tort ou raison l’orfraie empaillée Qu’on ne voit pas à cause de la chaleur Qu’on ne voit pas à cause de la couleur Qu’on ne voit pas à cause de la douleur Jamais la boule en buis ne pourra retomber Sur le bout de bois blanc du bilboquet STATUE. Volupté Déjeuner de soleil Je me meurs Salive Sommeil Sonnez Matines Masque à chloroforme Amour Abime je roule de tout mon long Abime je roule de tout mon long Au fond La descente de lit n’est pas morte Elle bouge en chantant très bas Panthère Panthère Mon corps n’en finit plus sous les rides des draps Un homme à la mer Encre À la dérive LA BELLE ITALIENNE. à Pablo Picasso. L’azur et ses voiles Les bras de santé Crèmes estivales Sa grande beauté Mais qu’elle en impose À qui veut l’aimer (Parler de la mer. Autrement qu’en prose) La plus idiote Avec son oeil rond Luit intelligente Auprès de ce front Ô chère adorée Au soleil de plomb Ton regard d’aplomb Et ta chair dorée Quand on te décrit Toutes les chevilles Comme des salives Montent à l’esprit Dans ta chevelure Reflet du passé Tu gardes l’allure Du papier glacé Qu’amènent tes lèvres Les mots maux et fièvres Mais la voix dit Non Sur un ton de lave PIÈCE À GRAND SPECTACLE. L’ami sans coeur ou le théâtre Adieu Adieu Celui qui est trop gai c’est-à-dire trop rouge pour vivre loin du feu des rampes De la salle Adieu ficelles pendantes Des coulisses Adieu on ne voit qu’un nuage doré Adieu ficelles pendantes machine-volante Le Régisseur croyait à l’amour d’André Les L’oiseau trois s’envole coups Les L’oiseau trois s’envole On avait oublié de planter le décor Tintamarre Tintamarre Le pantin verse des larmes de bois Tintamarre Pour Prendre Congé LOUIS ARAGON * * Il revient saluer. PERSONNE PÂLE. Malheureux comme les pierres triste au possible l’homme maigre le pupitre à musique aurait voulu périr Quel froid Le vent me perce à l’endroit des feuilles des oreilles mortes Seul comment battre la semelle Sur quel pied danser toute la semaine Le silence à n’en plus finir Pour tromper l’hiver jamais un mot tendre L’ombre de l’âme de l’ami L’écriture Rien que l’adresse Rien que l’adresseMon sang ne ferait qu’un tour Les sons se perdent dans l’espace. comme des doigts gelés Plus rien Plus rienqu’un patin abandonné sur la glace Le quidam Le quidam On voit le jour au travers SANS MOT DIRE. Soir de tilleul Été On parle bas aux portes Tout le monde écoute mes pas les coups de mon coeur sur l’asphalte Ma douleur ne vous regarde pas oeillère de la nuit Nudité Le chemin qui mène à la mer me conduit au fond de moi-même. À deux doigts de ma perte Polypiers de la souffrance Algues Coraux Mes seuls amis Dans l’Ombre on ne saurait voir l’objet de mes plaintes Une trop noire perfidie L’INTRIGUE (Air connu) Cette racine est souveraine GUÉRIT TOUTE AFFECTION PIERRE FENDRE. Jours d’hivers Copeaux Mon ami les yeux rouges Suit l’enterrement Glace Je suis jaloux du mort Les gens tombent comme des mouches On me dit tout bas que j’ai tort Soleil bleu Lèvres gercées Peur Je parcours les rues sans penser à mal avec l’image du poète et l’ombre du trappeur On m’offre des fêtes On m’offre des fêtes des oranges Mes dents Frissons Fièvre Idée fixe Tous les braseros à la foire à la ferraille Il ne me reste plus qu’à mourir de froid en public LEVER. à Pierre Reverdy. Exténué de nuit Rompu par le sommeil Comment ouvrir les yeux Réveil-matin. Le corps fuit dans les draps mystérieux du rêve Toute la fatigue du monde Le regret du roman de l’ombre Le songe où je mordais Pastèque interrompue Mille raisons de faire le sourd La pendule annonce le jour d’une voix blanche Deuil d’enfant paresser encore Lycéen j’avais le dimanche comme un ballon dans les deux mains Le jour du cirque et des amis Les amis Des pommes des pêches sous leurs casquettes genre anglais Mollets nus et nos lavalières Au printemps On voit des lavoirs sur la Seine des baleines couleur de nuée L’hiver On souffle en l’air Buée À qui en fera le plus Pivoine de Mars Camarades Vos cache-nez volent au vent par élégance L’âge ingrat sortes de mascarades Drôles de voix hors des faux-cols On rit trop fort pour être gais Je me sens gauche rouge Craintes Mes manches courtes Toutes les femmes sont trop peintes et portent des jupons trop propres CHAMBRES GARNIES CHAMBRES GARNIESQuand y va-t-on HOTEL MEUBLÉ Boutonné jusqu’au menton J’essaierai à la mi-carême Aux vacances de Pâques on balance encore Les jours semblent longs et si pâles Il vaut mieux attendre l’été les grandes chaleurs la paille des granges le pré libre et large au bout de l’année scolaire la campagne en marge du temps les costumes de toile clairs On me donnerait dix-sept ans Avec mon canotier mon auréole Elle tombe et roule sur le plancher des stations balnéaires Le sable qu’on boit dans la brise Eau-de-vie à paillettes d’or La saison me grise. Mais surtout Ce qui va droit au coeur Ce qui parle. La mer La perfidie amère des marées Les cheveux longs du flot Les algues s’enroulent au bras du nageur Parfois la vague Musique du sol et de l’eau me soulève comme une plume En haut L’écume danse le soleIl Alors l’émoi me prend par la taille Descente à pic Jusqu’à l’orteil un frisson court Oiseau des îles Le désir me perd par les membres Tout retourne à son élément Mensonge Ici le dormeur fait gémir le sommier Les cartes brouillées Les cartes d’images Dans le Hall de la galerie des Machines les mains fardées pour l’amour les mannequins passent d’un air prétentieux comme pendant un steeple-chase Les pianos de l’Æolian Company assurent le succès de la fête Les mendiants apportent tout leur or pour assister au spectacle On a dépensé sans compter et personne ne songe plus au lendemain Personne excepté l’ibis lumineux suspendu par erreur au plafond en guise de lustre La lumière tombe d’aplomb sur les paupières Dans la chambre nue à dessein DEBOUT DEBOUT L’ombre recule et le dessin du papier sur les murs se met à grimacer des visages bourgeois La vie La vie le repas froid commence Le plus dur les pieds sur les planches et la glace renvoie une figure longue Un miracle d’éponge et de bleu de lessive La cuvette et le jour La cuvette et le jour Ellipse qu’on ferme d’une main malhabile Les objets de toilette Je ne sais plus leur noms trop tendres à mes lèvres Le pot à eau si lourd Le pot à eau si lourdLa houppe charmante Le prestige inouï de l’alcool de menthe Le souffle odorant de l’amour Le miroir ce matin me résume le monde Pièce ébauchée Pièce ébauchée Le regard monte et suit le geste des bras qui s’achève en linge en pitié Mon portrait me fixe et dit Songe sans en mourir au gagne-pain au travail tout le long du jour L’habitude Le pli pris L’habit gris Servitude Une fois par hasard regarde le soleil en face Fais crouler les murs les devoirs Que sais-tu si j’envie être libre et sans place simple reflet peint sur le verre simple reflet peint sur le verreDonc écris simple reflet peint sur le verreÀ l’étude simple reflet peint sur le verreFaux Latude simple reflet peint sur le verreEt souris simple reflet peint sur le verreque les châles simple reflet peint sur le verreles yeux morts simple reflet peint sur le verreles fards pâles simple reflet peint sur le verreet les corps simple reflet peint sur le verren’appartiennent simple reflet peint sur le verrequ’aux riches Le tapis déchiré par endroits Le plafond trop voisin Que la vie est étroite Tout de même j’en ai assez Sortira-t-on Je suis à bout Casser cet univers sur le genou ployé Bois sec dont on ferait des flammes singulières Ah taper sur la table à midi que le vin se renverse qu’il submerge les hommes à la mâchoire carrée marteaux pilons Alors se lèveront les poneys les jeunes gens en bande par la main par les villes en promenade pour chanter à bride abattue à gorge déployée comme un drapeau la beauté la seule vertu qui tende encore ses mains pures CASINO DES LUMIÈRES CRUES. Un soir des plages à la mode on joue un air Qui fait prendre aux petits chevaux un train d’enfer Et la fille se pâme et murmure Weber Moi je prononce Wèbre et regarde la mer PROGRAMME. Odeur du froid Au rendez-vous des assassins Odeur du froid Le sang et la peinture fraîche Odeur du froid On tue au dessert Les bougies n’agiront pas assez Nous aurons évidemment besoin de nos petits outils Le chef se masque Velours des abstractions Monsieur va sans doute au bal de l’Opéra Tous les crimes se passent à La Muette Et coetera Ils ne voient que l’argent à gagner Opossum Ma bande réunit les plus grands noms de France Bouquets de fleurs Abus de confiance J’entraine Paris dans mon déshonneur Course Coup de Bourse La perspective réjouit le coeur des complices Machine infernale au sein d’un coquelicot Ils ne s’enrichiront plus longtemps C’est à leur tour Étoile en journal des carreaux cassés Je connais les points faibles des vilebrequins mes camarades On arrive à ses fins par la délation sans yeux Le poison Bière mousseuse Ou la trahison. Celui-ci Pâture du cheval de bois Je le livre à la police Les autres se frottent les mains Vous ne perdez rien pour attendre Il y aura des sinistres sur mer cette nuit Des attentats Des préoccupations Sur les descentes de lit la mort coule en lacs rouges Encore deux amis avant d’arriver à mon frère Il me regarde en souriant et je lui montre aussi les dents les dents Lequel étranglera l’autre La main dans la main Tirerons-nous au sort le nom de la victime L’agression noeud coulant Celui qui parlait trépasse Le meurtrier se relève et dit Suicide Fin du monde Enroulement des drapeaux coquillages Le flot ne rend pas ses vaisseaux Secrets de goudron Torches Fruit percé de trous Sifflet de plomb Je rends le massacre inutile et renie le passé vert et blanc pour le plaisir Je mets au concours l’anarchie dans toutes les librairies et gares Source: http://www.poesies.net